Depuis des mois, les constructeurs européens alertent les pouvoirs publics sur les dangers d’un bonus écologique, qui profiterait surtout à des véhicules électriques produits à l’autre bout du monde, et plus précisément en Chine. Le projet, présenté lors du dernier Conseil des ministres, devrait leur donner un peu d’air. Car ce texte entend conditionner le bonus au bilan carbone de la production des modèles. En clair, les voitures assemblées en Europe, a fortiori en France, conserveraient leur prime, tandis que les autres en seraient immanquablement privées.
Dans le collimateur, les usines implantées sur d’autres continents, surtout en Chine. Un protectionnisme à Auto Plus Rien à craindre, en revanche, pour les autres productions électriques du groupe Renault qui, pour beaucoup, sont produites en France ou, au “pire”, en Europe. Ce sera aussi le cas pour les très attendues R4, R5 et Alpine A290. Même constat du côté de Peugeot, à la réserve près qu’il n’est pas très branché Hexagone pour ses stars à batterie. Le Lion se rattrapera avec les nouvelles e-308 et e-408 et, surtout avec le futur e-3008, tous produits à Sochaux. Par ailleurs, le reste du groupe Stellantis (Citroën, Fiat, Opel…) reste fidèle au Vieux Continent, où il a même rapatrié les Jeep vendues chez nous.