Le scénariste Jeff Lemire et le dessinateur Andrea Sorrentino, tous deux transfuges de l’univers DC, continuent leur exploration du genre horrifique, travail déjà commencé en 2019. Les histoires courtes qui constituent font ainsi partie intégrante d’un seul et même univers dont les atours nous sont peu à peu dévoilés. Premières pierres de cet édifice horrifique, donnent d’emblée le ton de ce qui s’annonce comme une grande fresque funeste et choc. Dans , une jeune autrice revient dans la ville de son enfance, dix ans après la disparition de sa meilleure amie. Persuadée que cette dernière est encore vivante, elle va s’engager dans une quête sombre et personnelle. Constitué de deux histoires indépendantes, nous entraîne aux confins de l’abstraction. Ces albums abordent tous les deux le thème de la culpabilité et nous offrent de véritables visions de cauchemars. Porteétendards d’une vision « intimiste » de l’horreur, Lemire et Sorrentino opposent leurs personnages à leurs démons intérieurs au détour de cases d’une noirceur abyssale renvoyant aussi bien à de Robert Eggers qu’à d’Ari Aster. S’ils sont à réserver à un public averti, ces deux albums aussi beaux que terrifiants augurent du meilleur pour l’avenir de cet univers horrifique à la croisée des genres.
Esthétique de l'horreur
May 04, 2023
1 minute
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