À 40 ANS BIEN TAPÉS, Beau Wasserman (Joaquin Phoenix) a peur de tout et ne ressemble plus à grand-chose. À l’image de son appartement, situé dans un quartier assailli par les toxicos et les délinquants. Bourré de médicaments censés l’aider à canaliser ses crises d’angoisses, il doit prendre l’avion pour rendre visite à sa mère. Or, rien ne se passe comme prévu dans la vie détraquée de Beau. Le voilà enchaînant les épreuves, plus hallucinantes les unes que les autres, façon Ulysse 2.0, mais sans la force ni le courage de ce dernier. Et rongé par beaucoup plus de traumas, tandis que l’Amérique s’effondre, dévorée par sa violence, sa paranoïa et ses addictions.
Tout est dément(iel) dans : la mise en scène, le jeu littéralement extraordinaire de Phoenix et le propos, dont les lectures se multiplient tout au ne se refuse aucun outrage et se donne les moyens de le faire. Ayant déjà attesté de son talent singulier avec ses deux premiers longsmétrages, et , Aster est ici épaulé par le directeur de la photo Pawel Pogorzelski et la cheffedécoratrice Fiona Crombie, qui s’adaptent à toutes les étapes de la quête de Beau. En sus, des séquences animées sont assurées par le duo chilien formé par Joaquín Cociña et Cristóbal León, déjà auteur d’un déroutant