C’était le 1er octobre dernier à Marseille. Amarré depuis quelques jours dans le port face au Mucem, le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, un bateau pas comme les autres s’apprêtait à prendre la mer pour un tour du monde, également pas comme les autres. Son nom : Plastic Odyssey. Sa mission : promouvoir des solutions simples de recyclage du plastique afin de réduire les quantités faramineuses de déchets qui s’accumulent un peu partout dans le monde, mais aussi faire de ces détritus une ressource pour les populations locales rencontrées au cours des trente escales prévues.
’bottle to bottle’ explique Simon Bernard, responsable de l’expédition Plastic Odyssey. Et d’ajouter, . Pour remplir ces objectifs ambitieux, on trouve à bord du bateau un laboratoire démonstrateur, avec près de 10 t détaille Simon Bernard. Enfin, pour les plastiques trop sales ou trop mélangés, qui sont difficiles à recycler,a également embarqué une machine à pyrolyse. En chauffant à haute température les plastiques qui, rappelons-le, sont fabriqués à base de pétrole, on peut réaliser le processus inverse et obtenir du carburant. Et c’est ce carburant qui alimente le groupe électrogène nécessaire au fonctionnement des différentes machines du laboratoire. À terme, les membres de l’expédition espèrent même faire fonctionner une partie des moteurs du navire avec ce carburant. Certes, reconnaît Simon Bernard,