La guerre sans fin contre la pollution plastique
Pour prendre la mesure du désastre, il faut gravir une montagne d’ordures, s’enfoncer dans une boue mouvante et puan te. Sous les semelles, mêlé aux poubelles en putréfaction, un océan de plastique où s’entassent des dizaines de milliers de bouteilles de soda, de bidons de lessive et d’emballages industriels multicolores. Du sommet, apparaît l’immensité de Dandora, la plus grande décharge à ciel ouvert du Kenya – 12 hectares, soit l’équivalent de 17 terrains de football –, en banlieue est de Nairobi.
Tous les jours, des monceaux de détritus sont déversés ici, faute d’infrastructure pour les traiter ailleurs. Ici et là, de frêles silhouettes bottées s’affairent à littéralement les « cueilleurs de déchets ». Comme son fils âgé de 14 ans, Jane Nyambura ramasse et trie des sacs et des bouteilles en plastique, qu’elle revend pour une vingtaine de dollars par mois à des entreprises qui les transforment.
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