La grande cité d’Irak fut la première prise de Daech, qui s’y est retranché jusqu’à sa destruction. Mutilée, la ville se remet à vibrer d’espoir et d’optimisme
Après les larmes et la mort, les quartiers anciens renaissent grâce au savoir-faire historique des artisans
Reconstruire, oui, mais sans faire table rase du passé. Grâce à l’aide de l’Unesco et aux efforts des Mossouliotes, la vieille ville reprend son souffle. Beaucoup reste à faire pour le million et demi d’habitants de la deuxième cité d’Irak : services publics désastreux, hôpitaux sous-dotés en médicaments… À la bibliothèque centrale de l’université, un million de documents sont partis en fumée. Dans l’entrée rutilante du nouveau bâtiment, une pile de livres brûlés par les fous de Dieu est exposée derrière une vitre. Mais pour se rendre à l’école, les enfants n’ont plus à traverser un champ de ruines.
Dans la cité irakienne, les rues respirent de nouveau mais les cœurs sont à jamais blessés
De notre envoyée spéciale à Mossoul Flore Olive
La musique est celle des prières qui montent au ciel comme des alouettes. Les cloches de l’église dominicaine Notre-Dame-del’Heure, avec son célèbre cadran offert