Bordeaux, la ville de ses 18 ans, Philippe Besson l’a choisie pour port d’attache après trois décennies de vie parisienne. Avec la capitale, l’histoire d’amour était terminée. Avec le port de la Lune, métamorphosé sous l’impulsion de son ancien maire Alain Juppé, une nouvelle histoire pouvait commencer, en dépit de l’impression de revenir « sur le lieu du crime ». « Retourner vivre dans la ville de ses 18 ans, c’est entrer en contact franc, charnel et clair avec le temps qui a passé, souligne celui qui est pourtant loin de faire son âge. C’est troublant au début, douloureux même. Il m’a fallu faire le deuil de cette jeunesse et accepter que Bordeaux devienne la ville du présent et non plus du passé. »
Pour l’étudiant hospitalisé six mois durant à: Très tôt, Philippe Besson a eu conscience de la fragilité des êtres et des choses, une intuition qui traverse son œuvre entière. Sa maladie et l’autre qui décime ses proches dans les années 1980 instillent en lui l’idée que tout peut s’arrêter en un instant.