A 102 ANS, il pourrait rester couché toute la journée, écouter de la musique et le chant des oiseaux. Il a choisi l’inverse. Après la publication de ses Mémoires (Leçons d’un siècle de vie, Denoël) et d’un cri d’alerte face aux bouleversements du monde (Réveillons-nous !, Denoël), Edgar Morin a repris la plume pour mettre en garde contre l’engrenage de la guerre en Ukraine (De guerre en guerre. De 1940 à l’Ukraine, éditions de l’Aube). Et comme si cela ne lui suffisait pas, il gratifie chaque semaine ou presque ses 231 000 abonnés Twitter de ses aphorismes à la fois abscons et lumineux.
Son moteur ? « L’angoisse de voir se répéter les horreurs et les erreurs dont [il a] pris conscience depuis la Première Guerre mondiale de façon indirecte et de façon directe et vécue par la Seconde Guerre mondiale, la guerre d’Algérie, la guerre de Yougoslavie