Paris Match. Vous dites avoir rencontré le sacré en décembre 1994 en Tunisie, dans la cathédrale de Carthage. Comment cela s’est-il passé ?
Ce fut quelque chose d’instinctif, presque charnel. Aujourd’hui, il y a un malaise quand on parle de sacré. Ce mot charrie beaucoup de préjugés, comme s’il était frappé par la foudre de l’illégitimité. Ce qui n’est pas totalement faux, car il exige des efforts – puisque, selon Régis Debray, c’est “ce qui interdit le sacrilège et légitime le sacrifice”. On peut y arriver si on lève un malentendu : le sacré et