“Où vais-je être à 30 ans?” La réplique a de quoi faire sourire, quand on a 24 ans et que l’on s’apprête à défendre son premier film en tant que tête d’affiche. Mais n’y voir ici ni modestie exagérée ni mollesse velléitaire: Riadh Belaïche (nom d’artiste: Just Riadh) peaufine sans doute déjà une nouvelle métamorphose. Jamais encalminé, jamais réduit à son statut, réducteur, de star des réseaux sociaux, il navigue à vue, et maintient le cap vers une carrière en pleine expansion.
Sa carrière, pourtant jeune, apparaît rétive aux étiquettes. Clown frondeur et insolent sur Snapchat, documentariste questionnant son rapport à la célébrité, rappeur (à l’occasion) et maintenant acteur, dans de Sébastien Tulard, biopic inspiré et frénétique sur la vie de Yazid Ichemrahen, jeune homme ballotté de foyers en maisons d’accueil, qui trouvera dans la pâtisserie le cadre adéquat pour se stabiliser et devenir champion du monde de coupe glacée et de sa propre vie. Ce premier rôle au cinéma réjouit Riadh: “Les salles sont pleines, j’ai des retours incroyables.” Même s’il reconnaît quelque doute préalable: “Je me disais sans cesse: est-ce que les gens vont se déplacer? Sur Internet, on a l’habitude de