BIBA Qu’est-ce qui vous a le plus interpellée dans ce rapport sur l’état des lieux du sexisme en France ?
Muriel Gilardone : Pour ma part, je trouve très bienvenu ce rapport parce qu’on en a besoin. Dans le quotidien de notre université, nous ne sommes pas tant déconnectés que ça de cette réalité. Oui, le sexisme perdure partout. Et la distance grandit entre la prise de conscience par les femmes et par certains hommes des situations sexistes et la contre-attaque des personnes qui se sentent visées par le féminisme. La lutte devient difficile parce qu’on pourrait avoir l’impression que tout est réglé et qu’on a mis en place tout ce qu’il faut, alors que non.
Je n’ai pas été surprise par beaucoup de choses de ce rapport. Mais ce qui m’a le plus marquée,