Paris Match. Si le film comme le livre traitent de la façon de survivre à une passion perdue, ne sont-ils pas aussi une belle déclaration d’amour ?
Philippe Besson. Le déclencheur de l’écriture de ce livre était de vouloir rendre hommage à un disparu et de pouvoir dire : “Nous avons été heureux, nous étions deux garçons insouciants, mais nous avons vécu cette passion amoureuse.” Certes dans le mensonge et le tragique, car l’époque ne l’acceptait pas encore.
Ce qui m’a bouleversé, c’est la notion de total imprévu : qu’une seule personne, en l’occurrence le fils de son ancien amant, resurgisse par hasard et fasse tout chavirer. Et quand deux personnes arrivent finalement à faire la paix avec elles-mêmes. Je trouve intéressant que nous ne commencions pas cet échange sur la