Diapason

Klaus Mäkelä Sacré printemps

Il est des idylles qui donnent des sueurs froides. En juin 2020, en pleine crise sanitaire, l’Orchestre de Paris annonçait la nomination à sa tête d’un jeune prodige de vingt-quatre ans. Venu de Finlande comme tant d’aînés prestigieux, élève, lui aussi, du maître Jorma Panula, l’inconnu, déjà chef principal du Philharmonique d’Oslo, avait conquis dès le premier concert les musiciens parisiens, pourtant peu réputés pour leur indulgence à l’égard des débutants. Un défi de part et d’autre, une chance aussi pour un orchestre qui avait vu son précédent directeur musical, Daniel Harding, écourter son mandat, et n’avait pas retenu Paavo Järvi aussi longtemps qu’espéré. Mais le succès fut tout de suite au rendez-vous des prestations de Klaus Mäkelä, promesse de renouveau, d’un lien différent tissé avec les spectateurs, de temps long… Quand soudain: patatras! Deux saisons parisiennes, dont l’une sous confinement, et voici que le Concertgebouw d’Amsterdam annonce sa nomination comme associé artistique dès l’automne 2022, puis comme chef principal en 2027. Sitôt arrivé sur les bords du Périphérique, sitôt parti?

Klaus Mäkelä: Cela fera sept années aux côtés de l’Orchestre de Paris, tout de même! Et la suite de l’histoire n’est pas encore écrite.

Mais le grand mercato des chefs bruisse de

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