lance Louise Bernard en se marrant. À la cascade de la Vis dans les Cévennes, le ciel est de plomb, les arbres dénudés, les cailloux fendus par le gel. Un décor naturel magnifique mais absolument dissuasif en décembre. Les chutes d’eau se fracassent sans répit dans la rivière, de la fumée se dégage sous le choc thermique. Mais Louise l’a décidé: Cette opiniâtre, qui se voit comme une pessimiste – –, est pourtant championne de France de nage hivernale sur 50 m et 100 m papillon. Elle prépare le concours pour devenir professeure d’EPS, et les championnats du monde d’« ice swimming » (nage hivernale) de Samoëns, en Haute-Savoie (qui ont eu lieu du 11 au 15 janvier, après le bouclage de ce numéro). Comme elle, ses coéquipières sont étudiantes: Margot Létrillard, 19 ans, est en deuxième année de psycho et Pauline Barrouyer, 23 ans, en cinquième année de pharmacie. Toutes adhèrent sans réserve au mantra de pensée positive qui défie les lois de la survie. Nager, les trois filles savent le faire, qui disputent des compétitions depuis l’enfance. Mais
CES NAGEUSES QUI DÉFIENT L’EAU GLACÉE
Feb 02, 2023
6 minutes
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits