Vus de l’extérieur, les bureaux de Ralph Lauren n’ont étrangement rien de très Ralph Lauren. On y accède en pénétrant dans un imposant gratte-ciel de verre et d’acier de Madison Avenue, à Manhattan. Puis l’on monte au sixième étage et lorsque les portes s’ouvrent, on arrive dans un espace qui, à peu de chose près, ressemble au flagship de la marque, sur Bond Street: le confort règne sous la lumière tamisée, les murs sont lambrissés et ornés de tableaux aux couleurs un peu passées, tandis que les canapés en cuir patiné sont parsemés de coussins à carreaux. Un grand escalier en acajou a été construit dans cet immeuble, par ailleurs moderne, afin de ne pas isoler les équipes les unes des autres entre les différents étages.
Le bureau du patron longe un large couloir. La pièce est si remplie de curiosités qu’on ne sait pas quoi regarder en premier (ni où poser son grand verre d’eau). Des livres s’empilent sur chaque surface disponible; des œuvres encadrées, des magazines et des trophées jonchent le sol et font presque ployer les murs. En levant les yeux, on aperçoit deux maquettes d’avion des fifties, façonnées dans une sorte de parchemin, qui surplombent la pièce, à côté d’un étincelant vélo noir vintage (un cadeau que Ralph n’a encore jamais chevauché). Dans des cadres argentés posés