Près de Bakhmout, nos reporters ont accompagné en première ligne des équipages ukrainiens
Pour la première fois, des tankistes ukrainiens nous font partager leur vie, entre bravoure, tension et épuisement. Pour user les vagues successives d’envahisseurs, ils disposent de vieux T-64 de fabrication soviétique. Conçus et fabriqués à Kharkiv, à quelque 200 kilomètres, ces tanks rustiques ont été modernisés, mais il faut toujours vingt minutes pour les mettre en route. Si leur nombre est un secret militaire, ils ne suffiront pas à mener la contre-offensive. Pour cela, l’Ukraine réclame des avions de chasse et des chars occidentaux, mais par centaines et non par dizaines.
Pour guider les blindés, les drones sont les yeux de l’état-major
Depuis le sous-sol d’un immeuble, ils pilotent la bataille. Après la coûteuse prise de Soledar, les Russes ont fait de Bakhmout leur priorité, espérant percer le front dans la région de Donetsk. Mais dans cette ville quasi vidée de ses habitants, ils se heurtent à la même résistance acharnée. Le bras droit de Zelensky a qualifié cette bataille de « Verdun du XXI e siècle ». Pour épargner des vies, les Ukrainiens misent sur la précision et la tactique. Les Russes, eux, ne comptent toujours pas leurs pertes humaines.
Chaque jour, Yaroslav, réalisateur et virtuose du drone, rampe vers les lignes russes
De notre envoyé spécial en Ukraine