L’ouvrage de Nathalie Perrin cherche à répondre à une question: comment expliquer la préservation de certains lieux qui ont compté . Elle part de son expérience personnelle: une rencontre à Harar avec la prétendue maison d’Arthur Rimbaud… mais aussi les recherches qu’elle a effectuées sur La Muette, la maison de Charles-Ferdinand Ramuz, au cours d’un stage au Musée de Pully. Sous sa plume, mots et dessins se mêlent; le texte répond à de petites vignettes en noir et blanc, déclinées avec humour sur le ton de la bande dessinée. S’y retrouvent schématisés avec une joie malicieuse les forces mises en jeu par ces maisons d’écrivains (capital symbolique, argument touristique, valeur économique, dimension patrimoniale), mais aussi les acteurs et actrices qui gravitent autour d’elles (autorités, associations de protection, scientifiques, héritiers, éditeurs). Alors, on pousse la porte?
