Il a dirigé de grandes équipes de F1 – Renault-Sport, Ligier, sa propre équipe Larrousse-Calmels –, il a piloté tous les types de voitures de course, il est parvenu au plus haut niveau. Cela sans le moindre apprentissage en karting, sans la moindre école de pilotage. Il est ce rarissime autodidacte venant du rallye où il s’est formé pour arriver aux circuits. Tout simplement, sur la route. Le plus gros reproche que je puisse lui faire: il n’a jamais pensé à écrire un livre. Quel dommage! Ce garçon froid, sobre, intimidant, réfléchi, analytique, cartésien et incroyablement passionné, a pris avec succès, sur plus de trois cents courses, le volant d’une bonne trentaine de machines extrêmement différentes. « Ma première voiture “de course” était une Simca Aronde Montlhéry, couleur crème à toit rouge. C’était la voiture de ma maman. Et je ne lui ai pas dit que je commençais à faire des rallyes. À l’époque, j’étais en prépa Sup de Co et, venant de Lyon, j’habitais au Vésinet, en région parisienne (NDLR: dans les Yvelines, à l’ouest de Paris). Je n’étais pas très bon élève, mais j’ai réussi mon entrée à Sup de Co. J’avais fait déjà trois rallyes auparavant dont le Rallye des Lions, une épreuve à parcours secret organisée par l’AGACI. J’avais pensé que ce serait assez simple et, naturellement, on n’arrêtait pas de se perdre. Ensuite, j’ai fait le Rallye du Var avec Lucette Pointet que j’avais connue dans l’Écurie Noire, l’écurie La Simca réparée, pas de réaction de Mme Larrousse qui demande néanmoins à son fils pourquoi il a retiré l’intérieur des portières, toutes les garnitures, et pourquoi il y a un siège de 2CV à la place du siège conducteur.
Gérard Larrousse PILOTE UNIVERSEL
Jan 11, 2023
10 minutes
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