ongtemps, a eu pour slogan :. C’était clair, carré, bien en ligne avec la ligne éditoriale de notre magazine qui, en 1950, a inventé la presse consumériste en France. Certains lecteurs nous font parfois le reproche de n’avoir pas conservé ce slogan voire, et c’est plus ennuyeux, de nous en être éloignés. Je souscris pourtant. Ne hurlez pas tout de suite à la trahison ! Il est indispensable d’évaluer les critères mesurables d’une voiture de manière parfaitement objective. La taille d’un coffre, la consommation ou l’autonomie réelle, telles que nos techniciens s’échinent à les mesurer, sont des données factuelles qui laissent peu de place à l’interprétation. En revanche, quand on commence à parler de comportement, c’est déjà plus délicat. En écartant les voitures à la tenue de route réellement scabreuse, nous faut-il encenser une stabilité rassurante, ou une vivacité qui fait de chaque virage une fête ? C’est encore plus compliqué pour le confort, chacun ayant ses propres attentes. Viennent enfin la qualité de finition ou, pire que tout, le style, élément devenu essentiel dans le choix d’une voiture. Comme chacun sait, la beauté est dans l’œil de celui qui regarde… Nous voilà donc avec une longue liste d’éléments de jugement impossibles à rendre parfaitement objectifs. Pourquoi vous infliger ces quelques lignes aujourd’hui ? Parce que certains d’entre vous se sont offusqué que, dans notre dernier numéro, une voiture se retrouve citée à la fois dans les coups de cœur de la rédaction et parmi celles que nous avons adoré détester. Comment continuer à nous faire confiance, dans ces conditions ? Qui croire ? Tout le monde ! Car ces deux jugements opposés ont été défendus et argumentés avec honnêteté. Et l’addition des deux aura contribué à ce que vous vous forgiez une opinion plus éclairée sur cette voiture, dont la personnalité tranchée ouvre la porte à ces visions paradoxales.
