l a 37 ans mais on lui en donnerait volontiers moins. Damien Chazelle est toujours le petit génie de Hollywood, le plus jeune lauréat d’un Oscar du meilleur réalisateur pour « La La Land », comédie musicale qui a fait sa gloire après le très remarqué « Whiplash ». Paramount vient de lui signer un contrat en or, mais non, définitivement, Damien Chazelle n’a pas le look de son statut. Timide, discret, posé, quand on le retrouve à Paris en décembre dernier. Il est venu y présenter « Babylon » dans l’écrin du Studio 28 à Montmartre. Dans la salle, les votants français aux Oscars. Catherine Deneuve ou Claude Lelouch n’auraient pas voulu manquer cette projection organisée dans la plus grande discrétion. De ses origines franco-américaines (son père est le mathématicien Bernard Chazelle), il a hérité un français parfait et une cinéphilie dévorante (il vénère notamment les films de Jacques Demy). Pourtant, c’est un virage à 180 degrés qu’il effectue avec « Babylon », plongée virevoltante mais aussi très sombre et trash dans le Hollywood des années 1920 et 1930, composée de tournages, de débauche et de personnages brisés. Il la filme sans aucune censure. Damien Chazelle fait les
