n premier lieu, son épaisse chevelure. Deux grosses tresses brunes cascadant dans le dos. Elles sont repliées en boucles. Seule sa mère contemple ses cheveux lorsqu’ils sont entièrement dénoués. Depuis l’Antiquité, la chevelure symbolise le pouvoir. Elle incarne le lieu de l’identité. La masse capillaire de Sybil était puissante, retenue, mystérieuse, cadrée. Une fois relâchée, jusqu’où tombait-elle ? Dans les classes de Sainte-Minime, personne n’avait jamais vu la petite Sybil avec les cheveux au vent. À l’abri des regards, sa mère démêlait, lissait, avec une description de la chevelure de l’adolescente. Dès le début, tout est là : les apparences, le rôle de la mère, le questionnement. La tension entre l’intérieur et l’extérieur. La romancière s’interroge sur la respectabilité et l’identité. est aussi une histoire construite autour des différentes formes d’exclusion.
L’amie retrouvée
Jan 08, 2023
3 minutes
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