A-t-il snobé l’Europe en se rendant à Washington ? Non, la priorité pour Volodymyr Zelensky, tout comme pour ses hôtes américains, était bien cette semaine qu’il se rende d’abord aux États-Unis. Après avoir pris place dans un train spécial pour la Pologne, c’est bien un Boeing aux couleurs du gouvernement américain qui l’attendait mercredi matin sur le tarmac de l’aéroport de Rzeszów, la grande ville polonaise la plus proche de la frontière ukrainienne. À la Maison-Blanche comme au palais présidentiel de Kiev, l’heure est en effet à la remobilisation.
Zelensky et ses et, quoi qu’il en coûte au budget des États-Unis. C’est dix points de moins qu’en juillet dernier. Et il n’y a plus que 33 % d’électeurs républicains à envisager cette option. N’est-ce pas Kevin McCarthy, le nouveau chef des républicains à la Chambre – il prendra ses fonctions le 3 janvier –, qui avait promis de ne plus à l’Ukraine en cas de victoire aux élections de mi-mandat ? Alors, avant que l’Ukraine n’entre dans le onzième mois de la guerre que lui fait subir l’armée russe, il faut redoubler d’efforts. C’est la raison même du discours du Churchill ukrainien devant le Congrès mercredi. C’est aussi pour cela que les démocrates ont encore augmenté le budget d’aide à l’Ukraine pour 2023 avec la somme vertigineuse de 45 milliards de dollars, l’équivalent des dépenses totales de l’État ukrainien en 2022. Le Sénat sortant l’a adopté jeudi soir par 68 voix contre 29, ce qui traduit un ralliement partiel mais essentiel des sénateurs conservateurs, et la Chambre a voté hier soir avec 20 voix de majorité cette loi de finances, en des termes identiques.