Les femmes d’abord, puis les hommes et les intellectuels du pays ont enclenché la plus puissante révolte depuis quarante-trois ans
L’actrice Taraneh Alidoosti a choisi de rester au pays, de dénoncer et d’en payer le terrible prix
haque semaine, à Téhéran, des fontaines se remplissent d’un liquide rouge sang. Un acte de création hautement symbolique, tombeau accusateur pour les quelque 530 morts depuis le début des manifestations. Les autorités vident les fontaines au plus vite… Et quelques jours plus tard, dans un autre quartier, même geste artistique : un bassin se colore de pourpre. C’est un exemple parmi tant d’autres. Mieux qu’un long discours, l’art résume tout : la mort, la souffrance, l’injustice. Pour les Iraniens, l’art a toujours cohabité avec la vie. Poésie, musique, chansons, miniatures picturales, mais aussi art moderne, conceptuel, bande dessinée et surtout cinéma. « La meilleure machine