Àl’école de Raymond Depardon, il n’y aurait d’abord pas de numérique. Celui-ci aime à raconter que l’on demande souvent à Claudine Nougaret, son épouse, pourquoi il ne fait pas de photo en numérique. Celle-ci répond : Le photographe Si l’on peut étendre un peu son propos, ces deux solutions ont deux vocations différentes. La planche-contact sert à abattre un travail de gros, à repérer les meilleures images dans la masse des clichés pris et à faire un premier tri pour trouver la bonne image, ou le “Fragonard”. Pour les planches-contacts, Raymond Depardon les fait tirer en grand format, en 50 × 60 cm. L’avantage, c’est qu’il peut analyser les images sans loupe et apprécier plus facilement la composition tout en sachant d’un coup d’œil si la photo est nette. En plus de servir à l’editing, la planche-contact permet d’étudier sa manière de photographier. Raymond Depardon s’est par exemple détecté certains tics visuels dans sa série sur les hôpitaux psychiatriques en Italie. Les tirages de lecture, eux, ont un autre intérêt. Grâce à eux, il est plus aisé de comparer les photos, de jouer avec, et de constituer une série complète. Qu’ils soient mis au sol, accrochés à un mur, disposés sous un format de jeu de cartes, ils permettent de réaliser une sélection, d’y intégrer des images mais aussi d’en exclure. L’editing n’est pas un exercice uniquement solitaire, et Raymond Depardon consulte ses proches pour confronter son avis. Le tirage de lecture présente cet intérêt. Une troisième méthode s’ajoute encore pour Raymond Depardon qui dernièrement imprime quelques livres sur Blurb afin d’avoir un accès rapide à toutes ses images sur certaines thématiques. Là encore, le livre est un document de travail qui l’aide à préparer une exposition ou un ouvrage, en ayant avec lui les photos sous la main, sans en oublier.
DEUX MÉTHODES D’EDITING Qui de la planche ou du tirage ?
Dec 15, 2022
1 minute
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