Jusqu’à récemment, nombreux étaient ceux qui, en Occident, s’extasiaient sur les qualités de « stratège » de Poutine. Il était rassurant d’attribuer les succès qu’il semblait collectionner à un génie politique plutôt que d’en voir la raison véritable, à savoir la faiblesse, la complaisance et l’ineptie des dirigeants occidentaux. Dès que le président russe s’aventura en Ukraine et se heurta à un adversaire résolu, on put mesurer la médiocrité du leadership poutinien. Reste à en comprendre les causes.
A l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 2000, les « kremlinophiles » de service s’efforcèrent de nous persuader que le