édifiée par un duo franco-américain, et tient toujours l'affiche, avec son cinéma de style « atmosphérique », c'est le palais de Chaillot qui lève le rideau sur cet esprit d'un temps, façonné par les échanges d'un côté à l'autre de l'Atlantique., commente Béatrice Mayer, commissaire avec Emmanuel Bréon. La crise de 1929 est passée par là et explique l'effet boomerang d'une aventure qui a eu de belles années devant elle. Dès les deux dernières décennies du XIX siècle, l'École des beaux-arts de Paris forme une centaine d'architectes américains et canadiens. La coopération lors de la Grande Guerre cimente cette amitié créative, au point que l'armée américaine ouvre une école d'art à Meudon, et c'est ensuite à Fontainebleau qu'infusera cette pédagogie interculturelle. Pierre angulaire d'autres disciplines, l'architecture s'enseigne également de New York à Boston, où Jacques Carlu instille le panache et la fantaisie qui donnent matière à l'Art déco. Vitrines flottantes de cette stylisation aux multiples déclinaisons, les paquebots concourent à cette déferlante. En 1925, l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris consacre ce que le décrit comme . Souhaitant rompre avec leur style passéiste, les États-Unis, le Canada et le Mexique sont subjugués par cet art de vivre à la somptueuse modernité. , résume l'attachée de conservation. Sous le design singulier du Streamline, souvent siglé de trois ailettes, cette fulgurance propulsera tous les pans de la consommation américaine. À , nouvelle donne!
