dit Françoise Pétrovitch. Et de ce geste découle toute son œuvre. Au premier regard, croquis, gravures, peintures et céramiques révèlent un univers angélique. On y croise des enfants déguisés et des adolescents rêveurs, comme elle le qualifie, de Françoise Pétrovitch. Il surgit là où la réalité cohabite avec les souvenirs, les songes, les contes, entre extériorité et intériorité. La scénographie de cette exposition reflète subtilement cet entre-deux à travers un parcours fluide sans ordre chronologique, sans hiérarchie entre les médiums. Nombre de motifs récurrents apparaissent alors: les masques, les pieds, les mains ou les gants (un thème qui traverse toute l’histoire de l’art, du Titien à Manet) semblent s’extraire de la toile ou du dessin comme s’ils étaient en relief. Ces multiples métamorphoses – et changements d’échelle – créent un ensemble où les œuvres se prolongent, fusionnent et dialoguent, unies parfois par le même coloris. Les livres d’artistes, pièces uniques ou éditées à quelques exemplaires qui complètent cette sélection permettent de découvrir le sous-texte de certaines séries: l’humour (« Les photos de vacances des autres n’intéressent personne ») et la dimension sociale, comme en témoigne l’ouvrage dans lequel Françoise Pétrovitch invite des retraités, anonymes ou célèbres (comme l’acteur Claude Piéplu), à confier un moment inoubliable de leur activité professionnelle. Autant de tranches de vie qu’elle matérialise ensuite en un dessin au trait maîtrisé.
Françoise Pétrovitch, une insoutenable légèreté
Dec 02, 2022
1 minute
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