Dans une morne rentrée, elle est l’exception qui confirme la règle. À l’affiche de « Lorsque l’enfant paraît », pièce d’André Roussin créée en 1951 et remise au goût du jour par Michel Fau à la Michodière, Catherine Frot incarne Olympe, l’épouse de ce dernier, qui apprend quand le rideau se lève que, malgré son âge avancé, elle attend un enfant. Seul hic, monsieur est ministre de la Famille et vient d’emporter une victoire à l’Assemblée en interdisant l’avortement. Si André Roussin tapait juste à son époque, sa plume n’a rien perdu de son mordant. Surtout, le duo formé par Michel Fau et Catherine Frot – déjà à l’œuvre dans « Fleur de cactus » en 2015 – donne dans la haute voltige. Aussi étonné monsieur soit-il, il ne doit pas pour autant perdre la face et détruire sa famille. Madame, elle, enchaîne les quiproquos avec un plaisir communicatif, qui fait que le théâtre de la Michodière affiche complet quasiment tous les soirs. La popularité intacte de Catherine Frot y est forcément pour quelque chose. Nous sommes allés lui poser la question.
Paris Match. “Quand l’enfant paraît” avait été un grand succès à sa création puis a complètement disparu. Comment l’expliquez-vous ?
Elle avait été retravaillée