Cet été, il n’a presque pas pris de vacances. À peine une petite semaine. Le teint est pâle – faute de soleil – mais l’œil est vif, toujours rieur, même quand il doit se plier à l’exercice imposé de la séance photo, qu’il n’apprécie pas forcément. On l’a quitté fin juillet après une poignée de représentations du « Vison voyageur », délicieux vaudeville anglais, à La Michodière. On le retrouve dès septembre dans ce même théâtre avec une nouvelle production, « Piège pour un homme seul », une comédie policière tout en suspense. Infatigable Michel Fau, qui passe d’un projet à un autre, d’un opéra à un boulevard, d’André Roussin à Mozart, sans jamais perdre de son entrain. « Tant que j’aurai la force physique de faire du théâtre, je le ferai. Je me sens vivant comme ça », nous confie-t-il, juste avant de monter sur scène.
Paris Match. Cette pièce, “Piège pour un homme seul”, vous l’avez découverte adolescent, dans “Au théâtre ce soir” à la télévision ?
Oui, en 1979. Cette émission était le rendez-vous immanquable du vendredi soir, que je regardais avec ma mère et ma sœur. On y voyait de grands comédiens. Je sais qu’Emmanuel Macron regarde encore l’émission pour se détendre. “Piège pour un homme seul” m’avait particulièrement plu parce qu’il y avait ce côté polar. Un thriller psychologique