Tout ou presque a été dit sur les goûts musicaux du président de la République française, qui ne s’embarrasse pas de « faire jeune » quand il place Aznavour, Léo Ferré ou Johnny en tête de son Top 50. Sa longue visite, en octobre 2022, du salon Paris+ Art Basel, a été l’occasion de se souvenir qu’en matière d’art contemporain, il n’est pas, non plus, un grand aventurier de l’esthétique. C’est en tout cas l’avis – en off, s’entend – d’un certain nombre de galeristes et collectionneurs, qui s’étonnent de sa fascination manifeste pour les lieux où l’art est au service du pouvoir. Et regrettent que la même poignée de noms tourne en boucle dès qu’il s’agit de faire entrer des œuvres à l’Élysée.
« J’ai besoin de créatifs, d’indisciplinés et de gens inspirants », affirmaitune tapisserie monumentale en laine, coton et soie de Pierre Alechinsky (95 ans), dont une autre œuvre décorait le jardin d’hiver avant d’être décrochée en 2021.