’est Erich Leinsdorf qui lança, en 1964 à Tanglewood, l’heureuse initiative de concerts chambristes associant, en plus ou moins grand nombre, les premiers pupitres du Boston Symphony. Les débuts de Beethoven ou le de Spohr) et à une musique alors contemporaine fort éclectique, et pas seulement américaine. Dans le grand répertoire, l’excellence des Boston Symphony Chamber Players prédomine: leurs Brahms sont transcendants, couronnés par un d’un fulgurant affûté. Ailleurs, on va de l’exotique ( de Webern, de Poulenc un rien bousculé, de Martinu dont ils échouent à traduire le côté « paradis perdu ») au mémorable: quelle poésie pastorale dans la de Barber! Quelle noblesse dans la déchirure du de Copland! Quel ciselé diaphane dans la k de Hindemith! La dévotion qu’ils mettent à servir quelques compositions improbables (Fine, Colgrass, Haieff, Dahl) force enfin l’admiration. Le concours de pianistes de premier ordre, le rare Claude Frank et son alors jeune élève Richard Goode, partout décisifs, ajoute autant d’assise que d’élan à l’ensemble.
AUDACES CHAMBRISTES
Nov 24, 2022
1 minute
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