estiges d’un temps où la vraisemblance historique n’était pas une préoccupation majeure, les dix galettes consacrées à Heinrich Schütz qu’exhume Berlin Classics documentent, pour l’essentiel, (1965) et (1966), l’intégralité des (1963), de la (1963), sont complétées par les trois Passions, par Mauersberger en 1965, et par son successeur Martin Flämig en 1972 et 1973 – déjà à la manoeuvre dans l’ (1971). Les Passions ont le mieux franchi l’épreuve du temps, supportant sans trop de dommages le traitement choral: mise en place soignée, clarté de la diction, tentatives louables de dramatisation. L’Evangéliste de Peter Schreier est, bien sûr, un atout, le ténor trouvant un bel équilibre entre éloquence et solennité. Le bonheur est moindre ailleurs. Bien que familier de pages qu’il défend avec ferveur, le choeur achoppe sur leurs difficultés techniques ou expressives; les instruments évacués des donnent le sentiment d’écouter en noir et blanc cet éclatant recueil; les aspérités madrigalesques des sont escamotées. On s’explique mal, en outre, l’absence de reprise des enregistrements des (1968) et des (1969-1970) pour le même éditeur. A réserver en priorité aux nostalgiques.
SCHÜTZ AU PASSÉ
Nov 24, 2022
1 minute
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits