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Elle a dénoncé des violences sexuelles qu’aurait subies sa fille. Depuis, elle a perdu la garde de Louise
L’ambiance si chaleureuse de la maison des assistantes maternelles de cette commune du Loiret, ce jeudi 20 janvier, s’est un brin tendue. « Il va falloir qu’on parle. » Les mots sont soufflés à la jeune mère, mais le regard de la professionnelle de l’enfance est glaçant. Il est 18 heures et Pauline Bourgoin* est heureuse de récupérer sa petite Louise*, 2 ans et demi. C’est pourtant avec une pointe d’inquiétude qu’elle s’éloigne de la jolie maison blanche bordée de verdure, sans se douter que son nom va bientôt symboliser le MeToo des enfants.
On ne devrait pas placer un enfant pour excès de bienveillance. C’est pourtant le sentiment de Pauline Bourgoin
C’est au moment du dîner que bipe le téléphone de Pauline. Un message de la directrice de la crèche : « Louise a un comportement tout à fait inhabituel qui a alerté l’équipe. » Depuis peu, au moment des soins du change, la fillette est paniquée. Elle se met à trembler, se replie, et son visage se crispe. Louise aurait peur d’une personne qui lui fait le change mais n’est pas présente à la crèche. La petite refuse de dire de qui il s’agit, ou se met à pleurer quand les assistantes maternelles le lui demandent. Ayant « peu de contacts avec le père » et témoignant d’« une relation de qualité