Le dimanche matin, au marché de La Teste-de-Buch, la clientèle huppée fait la queue devant Le poisson de Samy. Dorades, rougets, coquilles Saint-Jacques, langoustines… L’étal offre un large choix. Samy Darrieux propose aussi de l’anguille mais pas son alevin, la civelle, encore appelée pibale. Celle-ci « se vend surtout “au black” et coûte une petite fortune: 500 euros le kilo! » assure le poissonnier.
Légende urbaine pour appâter le chaland? Pas vraiment. En janvier 2019, des douaniers de Pau ont contrôlé deux fourgons et retrouvé « 897 kilos de civelles, soit 3 millions d’alevins, maintenus en vie par un système sophistiqué de ventilation et d’oxygénation de l’eau », rapportait le journal « Une cargaison destinée à l’Europe de l’Est, d’une valeur de 500 000 euros. » Après deux années de pause liées à