« Bonjour, je suis la Renault 5, on m’appelle aussi Supercar. » Sa silhouette est tellement avenante qu’il n’en faut pas beaucoup pour lui donner un air humain. Photos retouchées, dessins, BD, la R5 s’adresse au public en affichant ses mimiques mutines et charmantes.
Esquisses et prototypes ont été nombreux depuis 1967, année de lancement du projet 122. Immédiatement et sans aucune hésitation, la carrosserie 2-volumes/3-portes s’impose. Aujourd’hui, cette formule semble une évidence. Mais à l’époque, c’est sacrément novateur! Et comme Renault est LE grand propagateur du hayon à travers la planète, la future voiture adoptera cette troisième porte qui va aussi augmenter son succès. Au fil des ans et des croquis, la silhouette se peaufine. Mais c’est émouvant de penser que, dès les premiers traits de crayon, les lignes tracées par le jeune designer Michel Boué offrent déjà toutes les recettes qui vont faire le succès de la Renault 5.
28 janvier 1972: la voiture est officiellement dévoilée. Immédiatement, sa ligne souriante fait plaisir: silhouette claire, proportions justes, minois charmant. Et ce hayon si pratique que les clients de la marque connaissent bien depuis la R4 de 1961. Surtout, chacun applaudit à la bonne bouille de la petite jeunette. Les publicitaires comprennent vite qu’ils vont pouvoir tirer parti de cette physionomie très humaine qui ne demande qu’à exprimer des sensations. Et… pourquoi pas, des slogans. Dès les premières pubs, ils dessinent des yeux dans les phares et tracent une bouche à l’air souvent coquin à l’endroit du parechocs. Humanisée, la R5 s’adresse au public. Qui n’a qu’une envie: faire plus ample connaissance avec elle…