13 ANS DE CARRIÈRE UNE VIE SI BIEN REMPLIE…
[1962-1976*] 1 316 134 exemplaires
* Jusqu’en 1973 en France, jusqu’en 1976 en Espagne
Au début des années 60, le maître-mot dans la société, c’est : croissance ! Tout augmente. Dans le bon sens du terme : économie florissante, niveaux de vie en expansion et société de consommation qui s’épanouit de la plus belle manière. En parallèle, les dimensions des voitures s’accroissent. Heureusement ! Pour accéder juste après-guerre dans l’habitacle de la minuscule 4CV de 3,66 m, il fallait se contorsionner. Et quatre adultes de taille moyenne s’y trouvaient fort serrés. La R8 est bien la descendante de cette mini-puce. Et elle conserve son moteur à l’arrière. Mais ses 4 mètres lui donnent une tout autre allure. Elle est aussi plus large (+ 6 cm) et évidemment plus habitable. Plus question de se plier en quatre pour monter à bord. Ouf !
Dessin juste
Surtout, c’est la ligne qui séduit. Vous diriez qu’elle est carrée et procède juste d’une juxtaposition de cubes? Regardez mieux: son dessin harmonieux et équilibré est agrémenté de jolis traits. Comme son capot avant incurvé en V, qui lui donne un caractère très personnel et la rend reconnaissable de loin. L’arrondi du pare-brise affiche une vraie élégance. À l’arrière, les feux en amande sont délicatement dessinés. Quant à l’intérieur, il présente bien! C’est d’abord la sellerie qui retient l’attention: les Dauphine précédentes présentaient des sièges bas et trop étroits. Sur la R8, ils sont larges et donnent tout de suite l’impression d’un confort moelleux. La planche de bord est simple mais de bon goût et tout à fait dans l’air du temps. Dans l’ensemble, la nouvelle Renault fait plus chic que la Simca 1000 sortie l’année précédente, et à laquelle elle ressemble diablement. Elle est plus longue de 20 cm et s’affiche un poil plus cher : 6 900 francs, au lieu de 6 490 pour la jeunette de Poissy. Logique.
Toutes puissances exprimées en ch DIN.
Moteur neuf !
À nouvelle voiture, nouveau moteur ? Pas forcément ! Mais pour la R8, si. La limite supérieure dans la catégorie des 5 CV. Son vilebrequin repose sur 5 paliers, un point positif pour sa solidité. « Cléon », c’est le nom de son usine, en Normandie. Nom qui restera dans la postérité. Mais dans les catalogues d’époque, il est prénommé « Sierra ». Il offre un avantage déterminant : un circuit de refroidissement scellé, qui évite tout appoint en eau et dispense d’ajouter de l’antigel en hiver : il est déjà inclus et tient jusqu’à – 40°. De quoi voir venir… La publicité est claire : la R8 est « économiquement forte ». Avec cet argument massue : une vidange tous les 5 000 km (espacement alors courant), pas d’antigel.
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