son lancement en début d’année 1978, la première Renault 5 sans pédale d’embrayage, identifiable au premier coup d’oeil à son toit en vinyle noir, était l’une des rares citadines vendues en France dotée d’une transmission automatique. Si sa boîte à trois rapports avait alors plutôt bonne réputation grâce à la douceur et à la rapidité de montée et descente des vitesses, en 1980 à peine 5% des acheteurs de R5 neuves faisaient le choix d’une version automatique. La raison de ce développant 58,5 ch DIN (au lieu de 1289 cm et 55 ch pour le premier opus), avec un couple amélioré de 7,6 % à un régime un plus élevé et surtout avec des rapports allongés pour réduire le budget carburant. Une recette souvent appliquée à l’époque pour faire baisser la puissance fiscale, qui était de 6 CV pour la première mouture et de 5 CV pour notre voiture d’esssai. Toujours bon à prendre dans les années 80 au moment de payer sa carte grise et son assurance. Si pour la majorité des véhicules, l’allongement des rapports se traduisait par un recul des performances, il n’en est rien au volant de la nouvelle R5 Automatic, qui m’a agréablement surpris par son allant. En vitesse maxi comme en accélération, elle fait mieux que sa devancière: de seulement quelques km/h sur le papier, mais celà se ressent clairement à la conduite. La présence d’un carburateur à double corps et l’utilisation d’un collecteur d’admission “Ethyl” (alors en vogue sur les modèles destinés aux marchés américain, canadien et suédois) assurent une meilleure répartition des gaz au niveau des cylindres, favorisant ainsi un meilleur rendement moteur. Et comme la boîte auto. à passages électroniques (conçue par Renault) se montre autant à son aise en ville, où ses reprises franches procurent une bonne nervosité, que sur autoroute, où le vaillant bloc 1.4 permet d’atteindre facilement les 130 km/h, cette R5 Automatic deuxième génération offre un excellent niveau de performances pour une citadine.
