our Martina Simeti, galeriste de formation, Milan symbolisait un retour à la terre promise. Elle y est née et y a vécu les vingt premières années de sa vie. Pour son compagnon, Abdourahman Waberi, originaire de Djibouti, écrivain et conférencier à Washington une partie de l’année, la cité lombarde représentait au contraire une étape parmi d’autres dans son mode de vie nomade. Et pour leur fille de 9 ans, se rappelle-t-elle. Avant qu’elle n’intègre finalement l’Unesco, pour laquelle ses missions l’ont conduite quatre ans au Sénégal, puis quinze ans dans la capitale française. plaisante-t-elle! Parmi ses nombreuses activités, il y a aussi la cocréation, à Rome, de la librairie Griot, spécialisée en littérature africaine et dans les questions de diaspora et de post-colonialisme. Elle y a rencontré son compagnon, alors invité à présenter l’un de ses livres. confie-t-elle. Peu après l’emménagement, Martina a déniché, tout près, l’adresse qui allait devenir le nouveau siège de sa galerie. Principalement intéressée par l’art contemporain, elle avait à cœur de soutenir de jeunes artistes qui interrogent les relations entre l’art et le réel. Pour optimiser les deux espaces – l’appartement et la galerie –, elle a demandé conseil à l’architecte Luciano Giorgi. explique celui-ci, La complicité entre l’architecte et la galeriste s’est nourrie de leurs affinités communes pour l’art. Une entente qui se matérialise dans le choix des couleurs. Celles-ci ne sont pas seulement décoratives, elles soulignent l’architecture et mettent en valeur les œuvres. Les teintes sable adoucissent la chambre à coucher et se prolongent dans une partie du couloir. Dans la chambre de Bérénice, le bleu en fait de même de son côté. précise Luciano Giorgi, Dans les chambres, un espace est réservé aux artistes contemporains de la galerie, à côté de ceux de la collection personnelle de Martina et de ceux hérités de sa famille. Avant que son lieu d’exposition ne soit sur les rails, elle avait assuré un premier accrochage collectif chez elle, en pleine pandémie, sur rendez-vous. En 2021, Turi Simeti est décédé des suites du Covid-19. Martina a créé une fondation qui lui est consacrée, rassemblant ainsi les impressionnantes archives laissées par son père. Un défi de taille qui ne pouvait se réaliser qu’à Milan et qui la pousse à rester plus longtemps dans la ville où tout a commencé.
À Milan Retour de flamme
Sep 16, 2022
2 minutes
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