« J’ai horreur de ça. Ce n’est pas naturel et ça fait vraiment mec de l’UMP ! » Jordan Bardella se marre mais avertit : hors de question pour lui de poser veste à l’épaule pour la photo, ambiance années Sarkozy et festivités au Touquet. Dans son bureau du très bourgeois 16e arrondissement de Paris, le jeune homme de 27 ans contrôle son image. De très près. Samedi prochain, sauf surprise, il sera élu président du Rassemblement national (RN) après un demi-siècle de gestion dynastique par le clan Le Pen.
Président par intérim du parti d’extrême droite depuis un an, il entendphilosophe-t-il. À en juger par la seule ambiance de son bureau, pourtant, on lui donnerait plutôt 50 ans bien tassés. À côté du large canapé gris où il déplie son mètre quatre-vingt-dix, une bouteille de cognac premier cru Napoléon – ça ne s’invente pas – patiente. Sont aussi exhibés des grands classiques, de Chateaubriand et d’Homère, ainsi que des gants de boxe. observe un élu.La division du travail politique entre eux est parfaitement réglée. À elle le rôle deÀ lui le poste de