LES POINTS CLÉS
• Capteur CMOS Stacked stabilisé
• Rafale à 40 i/s avec AF/AE
• Vidéo C4K et 4K UHD 120 p
2 750 €
Prix indicatif (boîtier nu)
FICHE TECHNIQUE
Si l’appareil nous avait déjà fait forte impression lors d’une rapide prise en main en début d’été, nous n’avions alors pas été autorisés à approfondir nos tests en raison du caractère non définitif de son firmware. Dans les pages qui suivent, nous ne reviendrons donc pas en détail sur l’ergonomie de ce boîtier, dont nous avons précédemment vanté l’excellente visée et la prise en main agréable, pour nous intéresser en particulier à sa réactivité, à son endurance et à la qualité de ses images. Et il y a beaucoup à dire sur ce premier hybride APS-C équipé d’un capteur CMOS BSI Stacked. Car s’il est le seul de cette dimension à adopter une architecture “empilée”, il possède également la spécificité d’une matrice de filtre colorés X-Trans. D’où son appellation de X-Trans CMOS 5 HS. Pour exploiter entièrement tout son potentiel, Fujifilm l’a associé à un nouveau pour reconnaître automatiquement une grande variété de sujets, humains, animaux ou véhicules. Cette détection se fait avec finesse sur des sujets occupant une faible surface du capteur. On regrette juste le paramétrage peu instinctif de l’autofocus. Dans le menu, la détection des visages et des yeux est séparée de la reconnaissance des sujets qui, dans sa liste, ne propose pas de réglage “personnes”. La détection des sujets prend systématiquement la main sur le réglage de zone autofocus, même lorsque l’on choisit un point unique éloigné du sujet, et les modes “large/suivi” et “tous les collimateurs” n’empêchent pas l’affichage d’un point unique… Ce manque de clarté perdure chez Fujifilm depuis plusieurs modèles, mais devient d’autant plus gênant ici que l’appareil est taillé pour le sport, discipline qui requiert une excellente précision dans le paramétrage de l’autofocus. Le mode d’emploi n’est malheureusement pas d’une grande aide tant les explications y sont laconiques. Généralement très rapide et performant, l’autofocus ne s’est pas montré infaillible pour autant. Des ratés se sont produits aussi bien en mode AF-S sur des sujets fixes, notamment lors de nos tests en labo, que lors de rafales avec suivi du sujet. Ces résultats aléatoires semblent être liés à l’objectif utilisé ou aux réglages opérés dans l’appareil puisqu’ils sont intervenus lors du paramétrage de l’autofocus en mode automatique ou lorsque la priorité était donnée au déclenchement. Avec le 200 mm f/2, mode AF-C paramétré de manière à ignorer les obstacles et à donner priorité au suivi du sujet, nos séquences affichaient un taux de réussite quasi parfait. Le X-H2s est donc capable de grandes réussites mais demande un temps d’apprentissage et une certaine maîtrise. Ne cherchez d’ailleurs pas dans le menu principal ni dans le menu rapide Q les bracketings d’exposition ou de balance des blancs, la multi-exposition, le mode panorama ou les réglages de cadence en rafale. Ils ne sont accessibles que via la touche Drive en haut à gauche de la face arrière. Sur le papier, la rafale impressionne et Fujifilm fait preuve d’une transparence bienvenue en spécifiant clairement le nombre d’images par seconde choisi. Mais il existe là encore des restrictions pouvant limiter la cadence effective. Nous avons du reste été forcés de nous y reprendre à plusieurs fois, modifier les réglages de l’autofocus, le temps de pose, l’anti-scintillement, etc. pour atteindre une mesure proche des 40 i/s. Il est regrettable que ne s’affiche pas une aide contextuelle indiquant les réglages susceptibles de limiter la cadence réelle de prise de vue. Ce qui s’est en revanche montré toujours très constant, c’est l’incroyable capacité de la mémoire tampon. À des cadences inférieures à 30 i/s, l’autonomie de l’appareil est pratiquement illimitée tandis que nous avons allègrement dépassé la centaine de fichiers Raw non compressés à la cadence la plus rapide. Une fois cette saturation atteinte, aucun blocage ne se produit. On constate juste un léger ralentissement, le temps que l’appareil enregistre des images sur la carte et libère de l’espace sur la mémoire tampon. Doté d’un double logement SD UHS-II et CFexpress type B, le X-H2s gagne alors à être utilisé avec ce second type de cartes, plus rapides.
