Ça commence duraille. Le premier quart d’heure est pénible comme l’est toujours le premier quart d’heure sur la Lune. Il faut s’y faire, à l’apesanteur. Comment qu’ils causent, et ces fringues, et ce décor : ils n’auraient pas pu la moderniser, cette Lune ? En demandant à Christo d’empaqueter les cratères, par exemple.
En fait, l’atmosphère archaïque de cette soirée commence dans le hall du théâtre de la Michodière.. Si je me suis laissé convaincre, c’est que la Michodière n’est pas loin de la maison, on pouvait y aller à pied, ce que nous avons fait et qui a sans doute participé à cette sensation de transport dans une époque ancienne, celle où les gens qui allaient au théâtre y allaient à pied. Les Amandiers, la Cartoucherie, la Colline, tout ça n’existait pas. Je n’ai pas connu cette époque bénie, mais je ne l’oublierai jamais.