PAR VIOLA ARDONE, TRAD. DE L’ITALIEN PAR LAURA BRIGNON.
ALBIN MICHEL, 392 P., 22,90 €.
ON AVAIT DÉCOUVERT VIOLA ARDONE il y a deux ans avec incroyable histoire que celle, son deuxième opus, elle gagne encore en puissance, avec un texte fort, tant par sa dimension romanesque que par sa portée historique et sociale. Nous sommes, cette fois, en 1960, dans un petit village de Sicile. Un lieu où les jeunes filles n’ont pas le droit de vivre comme elles l’entendent, où les garçons qui rêvent de l’une d’entre elles peuvent l’enlever, la violer, et le lendemain, ses parents n’ont d’autre choix que de la marier pour sauver son honneur. Une région et un temps où la moindre tache sur la réputation d’une fille conduit à s’en détourner, voire à ruiner sa famille. A 15 ans, Oliva Denaro fait un autre choix. Elle, qui aime étudier, suivre son père dans la nature, se lier d’amitié avec un garçon dont tout le monde veut l’éloigner parce que ce n’est pas correct, refuse de se plier aux convenances ancestrales régissant l’île.