et, pour ce faire, arpente son terrain en long et en large. De même, arpente sa feuille blanche l’artiste qui laisse sa main avancer d’un tracé, suivre un parcours, revenir, reprendre. Un travail en mouvement, spontané, qui nous laisse siècle et sous ses aspects les plus variés, fusain, aquarelle, pastel, encre, graphite, au travers de carnets de croquis, projets d’illustration, feuilles de présentation... Acquis par le musée d’Orsay au gré de dons, legs, ventes, rencontres, répartition entre collections..., moins connus que les chefs-d’œuvre exposés de leurs auteurs, le plus souvent consultés dans les cabinets d’arts graphiques des musées du Louvre et d’Orsay, ces trésors forment un immense puzzle, une esquisse de l’histoire de l’art entre 1848 et 1914. Le fil rouge choisi ici est le rêve au sens large, la rêverie, la vie intérieure, l’onirisme, l’au-delà du visible, tout ce qui vient nourrir la création et invite à vagabonder dans la poésie imaginaire, à percer selon les mots de Gérard de Nerval dans . Un dialogue en liberté par affinités et contrastes où trouvent parfois à se rejoindre réalistes, impressionnistes, symbolistes. Où chacun d’eux apprivoisa la page vide de ce qui lui était cher : ciels d’Eugène Boudin, arbres d’Odilon Redon, paysages mystérieux de Gustave Moreau... Cinq parties nous entraînent dans cette déambulation, Regards intérieurs ou figures du rêve et de la rêverie, Expériences oniriques du paysage, Par monstres et merveilles, Au fil des pages, Dessins inspirés par la musique. disait Edgar Degas. Ainsi se soulève un peu le voile de la source créative.
LIGNES VAGABONDES
Jun 22, 2022
1 minute
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