Envoyé spécial Vilnius (Lituanie)
Il n’avait que 9 ans lorsque son grand-père, Vytautas Landsbergis, proclama l’indépendance de son pays. Aujourd’hui, Vilnius, qui connut en 1991 l’arrivée des chars soviétiques, qui tentèrent de mater l’émancipation des Baltes après la chute du mur de Berlin, vit au diapason de Kiev. Dans les rues de la capitale lituanienne, les drapeaux bleu et jaune de l’Ukraine flottent au-dessus de tous les bâtiments officiels. Sur leurs pare-brise, les bus arborent, en lieu et place de la destination qu’ils desservent,Au sommet d’une tour du quartier d’affaires, sur une immense banderole plaquée sur les baies vitrées de son dernier étage, on peut lire, même de loin :