Sayyid El Alami

“Le fait de pouvoir recréer la vie, d’en devenir le miroir, voilà ce qui m’a très tôt attiré.” C’est avec ces mots que Sayyid El Alami, 24 ans, relate la genèse de art deviendrait son terrain d’expression favori, son moyen de dialoguer avec le monde. C’est la raison pour laquelle il quitte, dès 17 ans, son Sud chéri pour Paris, où il se met à écumer les castings. Après plusieurs apparitions, dont une dans de Bertrand Bonello (2019), il est révélé par la série , diffusée en 2020 par le géant Netflix. Une expérience “intense”, selon le comédien: “J’étais paniqué ! Je devais jouer en arabe, parler en anglais avec l'équipe, réfléchir en français dans ma tête… C’était beaucoup de pression. Malgré tout, ce tournage a été extrêmement formateur. Il a été la plus belle chose de ma vie jusqu’à mon dernier projet, .” Dans cette minisérie Disney+ signée Antoine Chevrollier, Sayyid ravive la mémoire de Malik Oussekine, un étudiant de 22 ans mort sous les coups de policiers, le 6 décembre 1986, à Paris. Première oeuvre audiovisuelle à traiter de ce drame historique, retrace avec brio le combat de la famille pour obtenir justice, dépeignant au passage le paysage d’une France en pleine mutation. “J’ai adoré travailler sur cette série, qui incarne l’une des raisons pour lesquelles je fais du cinéma: lever le voile sur les injustices”, commente l’acteur. La suite, Sayyid El Alami l’imagine en grand. S’il reste discret sur ses projets en cours, le jeune homme s’imagine avec envie dans le futur: “Mon plus grand rêve, ce serait d’écrire un chefd’oeuvre qui raconte l’existence dans tout ce qu’elle a de merveilleux et de terrible: la beauté, la violence, la complexité, toute cette versatilité… et ainsi continuer à me faire le miroir de la vie.”