Fanfan la Tulipe, le film qui faillit se faire sans Gérard Philipe !
Avant d’être immortalisé par Gérard Philipe, Fanfan la Tulipe était déjà une figure de la culture populaire. Au même titre que Mandrin, le contrebandier, ou Cartouche, le brigand au grand cœur, il incarnait l’aventurier rebelle et insolent, toujours prompt à voler au secours des faibles contre les puissants. Dès le XVIIIe siècle, chansons et littérature célèbrent son panache. Le cinéma n’est pas en reste.
En 1907, Fanfan fait ses armes en noir et blanc, avant de jouer les redresseurs de torts dans un film muet de 1925. Après guerre, l’idée de l’homme rêve de concurrencer Hollywood sur son terrain d’élection : le film d’aventures. Mais s’il a pour modèle le bondissant Douglas Fairbanks, star incontestée du genre avec des films comme ou il souhaite y ajouter une touche spécifiquement française : l’impertinence et la légèreté d’esprit. Voilà pourquoi il confie le scénario de ce nouveau au meilleur dialoguiste de l’époque : Henri Jeanson, dont l’ironie mordante et les bons mots avaient déjà fait merveille dans ou
