’est une phrase qui revient comme un refrain, une litanie dans le nouveau roman de Mathieu Belezi: « . » Quelques mots qui prendront toute leur portée au fil des 160 pages du bref et magnifique , revenant sur le pays de prédilection » français devenus « » de la République, loin du paradis qu’on leur avait promis – à l’image de Séraphine, qui se retrouve là-bas avec sa famille et leurs compagnons d’infortune. Mais il y a aussi ces « » soldats, des sanguinaires qui n’hésitent pas à « », « », « » ceux qu’on appelle « »… Le regard de Belezi sur ce pan d’histoire pourra évidemment être sujet à polémique, mais il y a là une sidérante puissance littéraire, dans cette manière radicale et saisissante de mêler en un seul flux, à la manière d’Antônio Lobo Antunes, les songes des personnages et les dialogues. Difficile de ne pas être secoué par certaines fulgurances sensorielles sur cet enfer qui ne dit pas son nom, malgré tous les « » prononcés!
