é en 1944, le pianiste Lorin Hollander (fils d’un du NBC aussi tyrannique que son patron, Toscanini) enregistre son premier disque à quatorze ans: un récital, pourvu qu’il soit américain! Mais passé l’adolescence, Hollander ne signera plus qu’une poignée de disques pour RCA avant de s’éloigner des podiums et des studios au profit d’une carrière de pédagogue. Saluons des lectures solidement charpentées du concerto de Khatchaturian (Previn y chauffe à blanc le RPO) et le de Prokofiev (Leinsdorf à Boston), tous deux en 1964. Le piano est clair, direct, sans affectation, mais en mal de profondeur et de couleurs pour le de Ravel (1963, avec Leinsdorf). Les mêmes qualités et les mêmes limites se retrouvent dans des et une « » de Beethoven manquant d’aspérités. Des pages de Dello Joio et Bloch montrent la curiosité de cet ancien élève d’Eduard Steuermann (disciple de Schönberg), comme le monologue lyrique de Kirchner, , où, en 1973, Hollander tient… le célesta. Portrait un peu frustrant au final pour un artiste qui admettait avoir été exposé (et enregistré) trop tôt dans son parcours d’interprète.
HOLLANDER L’AMÉRICAIN
Aug 25, 2022
1 minute
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits