Les victimes du Vésuve n’ont pas perdu toutes leurs protéines
n octobre de l’an 79, Pompéi, Herculanum et plusieurs autres cités de la baie de Naples disparaissaient sous un déluge brûlant de boues, cendres, lapilli et autres matériaux volcaniques déversés par le Vésuve. Près de. Les chercheurs ont prélevé de petits échantillons osseux sur des squelettes retrouvés tant à Herculanum qu’à Pompéi. Contre toute attente, tous ont conservé des traces de protéines anciennes, lesquelles se décomposent pourtant facilement sous l’effet de la chaleur. Plus surprenant encore, ces protéines sont mieux préservées et plus diverses chez les victimes d’Herculanum que chez celles de Pompéi, en dépit des températures très supérieures auxquelles les corps ont été exposés: respectivement plus de 500 °C et 250 °C environ. Pour les scientifiques, cela s’explique par la nature et les propriétés physico-chimiques des dépôts volcaniques dans lesquels ils sont piégés, en particulier leur acidité, l’humidité ambiante, mais aussi par des vitesses différentes de décomposition des tissus mous des corps. À Herculanum, ces derniers ont été littéralement vaporisés sous l’effet de la chaleur intense. Et les squelettes se sont retrouvés enserrés dans une gangue volcanique protectrice, laquelle est restée gorgée d’eau pendant la majeure partie des 2000 dernières années. Autant d’éléments qui ont probablement limité la dégradation des protéines osseuses par les microorganismes.
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