ROUTE VS AUTOROUTE LE MATCH! Un week-end en 2CV… Une bonne idée ou pas ?
Je vous vois venir. Mais pourquoi donc avoir choisi des 2CV, pas vraiment faites pour ce type de transhumance ? Ce n’est pas faux. D’un autre côté, cette petite populaire, véritable emblème de l’automobile française (ce que nous vérifierons d’ailleurs tout au long de notre périple), est une auto bonne à tout faire. Sur petite route, sa tenue de route et son confort de suspension font des merveilles. Et puis, grâce à sa capote intégrale, elle se mue en presque cabriolet d’un simple geste. Idéal pour la visite touristique. Sur autoroute, elle étonne. Son moteur a certes une puissance limitée, mais son inertie légendaire permet de tenir une vitesse de croisière tout à fait honorable, bien aidée par une boîte de vitesses à quatre rapports. Et puis, il nous fallait une auto qui rapporte un maximum de suffrages auprès des collectionneurs comme de l’amateur. Et pour ne rien vous cacher, trouver deux autos identiques pour avaler quelque 600 km n’est pas chose facile. Mais 4 Roues sous un Parapluie (4roues-sous-1parapluie. com), la société qui propose des visites touristiques de Paris en 2CV, nous a fait confiance.
La croisée des chemins
Pour que le match soit équitable, nous avons choisi une ville touristique en bord de mer dont l’accès par l’autoroute n’est pas direct depuis Paris, et pour laquelle les chemins de traverse n’utilisent pas que des voies rapides. Nous sommes donc partis pour la ville du Tréport un vendredi après-midi ensoleillé, à l’heure des sorties de bureau. Une des autos n’empruntera que l’autoroute, tandis que l’autre utilisera un trajet « intelligent », comportant un maximum de petites routes de campagne, tout en évitant certaines grandes agglomérations à l’aide de rocades. Ce n’est pas parce que l’on veut arpenter la campagne qu’on est obligé de se farcir tous les bouchons ! Comme le but est de comparer les deux trajets, les consommations ont été mesurées, les prix du carburant, du péage et des repas pris en compte. Calculette et roadbook en poche, voici un match hors norme.
PARIS – LE TRÉPORT PAR L’AUTOROUTE
Flat out !
Me voilà enfin sur l’autoroute, je vais pouvoir laisser cette 2CV s’exprimer. Mais déjà, la première cote met en avant un des gros défauts de la 2CV : elle n’aime pas le dénivelé ! Dans cette montée abrupte, je peine à maintenir 80 km/h. Mais dès que cela redevient plat, la petite Citroën se sent plus à l’aise et tient aisément les 100 km/h. Je dois même lever le pied pour ne pas dépasser la vitesse limite. Là, je suis le flot de la circulation. La voie rapide a tout de même cet avantage de sortir de la ville plus facilement qu’avec une enfilade de feux et de carrefours. Mais quand la limitation passe à 130 km/h, une vingtaine de kilomètres plus loin, c’est une autre histoire. Si je ne voyais jusque-là que peu de différence de rythme avec les autres, cette fois, c’est net. J’écrase la pédale jusqu’au plancher, mais ce n’est guère mieux. Je me contente donc d’un petit 100 km/h, histoire de rouler plus vite que les camions, de la voie de droite, et m’attends à passer de longues heures d’ennui.
De belles rencontres quand même
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